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Un comité qui écarte les jeunes des communautés LGBTQ+ n'a pas de légitimité sur la question de l'identité de genre, estime Rafaël Provost.
Le «comité de sages» chargé de se pencher sur les questions concernant l’identité de genre au Québec n’aura aucune légitimité s’il ne fait pas une place aux jeunes des communautés LGBTQ+, estime notre collaborateur Rafaël Provost, directeur général de l’organisme Ensemble pour le respect de la diversité.
«Je me demande qui va être autour de cette table, et je ne veux pas qu’on oublie les jeunes», martèle M. Provost. «Sage, c’est synonyme de gens qui ont un parcours d’expérience, dit-il. Mais l’opinion de nos ados est toute aussi importante, surtout dans ce cas-là parce que ça les concerne.»
Il se questionne d’ailleurs sur la pertinence de la création d’un tel comité, rappelant que le Québec compte déjà des chaires de recherche et des organismes capables d’outiller les institutions sur la question de l’identité de genre.
«J’ai l’impression qu’en ce moment, notre cher Québec est en mode “mimétisme”», déplore-t-il, citant des reculs récents des droits des communautés LGBTQ+ dans d’autres provinces canadiennes et dans plusieurs États américains.
«Ça donne du gaz à certaines personnes qui n’attendaient que ça, pouvoir dire que c’est les communautés LGBTQ+ ne sont pas valides, n’ont pas leur place dans notre société», juge-t-il.